Cette couverture est pour le moins intrigante…
Kokoro est une jeune collégienne atteinte de phobie scolaire, on comprend rapidement qu’elle est déscolarisée et que ses parents ne savent plus quoi faire pour l’aider sans qu’elle ait l’impression de se faire forcer la main.
Il s’est passé quelque chose au collège, quelque chose dont elle n’a pas osé parler, on sent le poids de la pudeur dans la culture japonaise. Et elle se retrouve seule chez elle avec aucune envie de sortir, ni de voir qui que ce soit, une phobie sociale s’installe aussi.
Pourtant, un jour dans sa chambre, son miroir se met à briller et l’impensable à arriver. Elle passe au travers du miroir et se retrouve en compagnie de 6 autres collégiens dans un chateau dont l’hôte est une jeune fille au masque de loup. Elle leur propose un jeu qui consiste à avoir une année pour trouver une clé qui permettra à l’un d’entre eux de faire un voeu, mais si ils dépassent l’horaire de sortie, les chaperons rouges se feront tous manger par le loup.
Assez rapidement, les enfants vont mettre de côté cette histoire de clé et vont nouer des relations sans toutefois bien comprendre ce qui les unis. Pourtant, si ils passent tous leurs journées dans ce chateau, c’est bien qu’ils ne sont pas à l’école? D’ou viennent-ils, quels sont leurs profils?
J’ai trouvé qu’il y avait quelques longueurs dans la premiere partie qui correspond au premier trimestre, le rythme s’accélère à mesure que les mois (et l’échéance pour trouver la clef) passent au chateau.
C’est très « japonais ». On découvre autour de ce roman la culture, les différences dans le mode d’éducation des enfants, la précision du vocabulaire, la hiérarchie dans la société et c’est de ce point de vue très interessant.
La premiere partie est un peu fantastique, la deuxième totalement scolaire et terre a terre dans les relations humaines et par contre dans la troisième on est bien dans un roman fantastique. Je suis un peu perturbée par ce genre de roman mais je ne suis pas surprise du succès remporté au Japon, mon fils qui connait un peu la culture et aime ce type d’univers a bien aimé ce roman mais je ne suis pas certaine qu’il s’adresse à tout public. En terme d’age, il s’adresse à un enfant de fin de CM2 ou de 6ème minimum. Je ne ferais pas lire ce livre à ma fille de CM1 parce que cette thématique de phobie scolaire, je ne suis pas certaine qu’elle la comprenne.

Vu le succès du roman au Japon; il y a aussi un dessin animé qui a vu le jour en 2022. Je vois aussi un Manga chez Nobi Nobi, dont le premier tome est sorti en Mai 2023.
Mizuki Tsujimura/ Zennosuke
Traduction Jean-Louis de la Couronne
Editions Milan, Roman, 528 pages, 2022
17,90€


