Atelier Sento, ce sont deux jeunes gens passionnés du Japon qui veulent mettre en valeur l’artisanat et le folklore de ce lointain pays.
Les personnages principaux de cette bande dessinée, ce sont tout simplement Cécile et Olivier, les créateurs de l’atelier Sento. Ils se sont largement inspirés de leurs carnets de voyage et de leurs rencontres pour créer cette bande dessinée.
Dans la préfecture de Niigata, le duo va partir à la découverte de croyances passées.

Cécile achète dans un magasin, un appareil photo, qui soit disant photographierait les esprits japonais.
Ils partent en expedition pour débusquer des fantômes, ils prennent quelques précieux clichés dans des lieux où soit disant il y aurait des esprits, mais n’en voient aucun. Comme l’appareil est argentique, aucune image n’est révélée de façon instantanée. Pourtant, à la fin de chaque chapitre, le lecteur, lui, voit la photo développée selon le procédé cyanotype.

« Le cyanotype est un procédé photographique monochrome négatif ancien, par le biais duquel on obtient un tirage photographique bleu de Prusse, bleu cyan. Cette technique a été mise au point en 1842 par le scientifique et astronome anglais John Frederick William Herschel. »
On aime particulièrement cette couverture avec son titre et quelques Onibi phosphorescents.
Un « Onibi », c’est l’équivalent d’un feu-follet, une esprit qui se manifeste sous forme d’une petite flamme.
Je crois qu’il faut avoir un sensibilité toute particulière pour le Japon pour apprécier cette BD, on aborde pas vaguement le Japon, on va vivre le temps de cette expedition avec les deux auteurs, un moment tout à fait extraordinaire au Japon, c’est pour ça qu’elle s’adresse aux plus grands de nos enfants ou aux japanophiles.
Ce livre est une immersion totale dans la nature et les croyances ancestrales du Japon. On sent qu’il ya énormément de travail derrière cet ouvrage qui est de toute évidence une BD, mais aussi un travail de photographie (photographies illustrées), et de recherches minutieuses.

Il a d’ailleurs été primé, par un trophée d’argent au prix international du Manga.
C’est tout de même plus onirique de partir à la recherche des yôkai en parcourant la mystérieuse campagne japonaise avec un appareil photo que de traquer les pokémon avec son téléphone portable en ville, non?
Atelier Sento, Cécile Brun et Olivier Pichard
Editions Issekinicho, BD souple, 128 pages, 2016
13,90€
Superbe découverte 🙂 hésites pas à venir faire un tour sur mon site Intel-blog.fr et à t’abonner si ça te plaît 🙂
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