Ce livre m’a tapé dans l’oeil la première fois où j’ai posé mon regard dessus chez Waterstone l’hiver dernier. L’écriture à la plume et les illustrations façon croquis avec des touches d’aquarelle m’avaient complètement séduites. J’ai résisté, résisté, me disant que c’était plus un cadeau pour moi que pour les enfants… Et j’ai fini par craquer quelques semaines plus tard.
Charlie Mackesy a débuté comme caricaturiste pour The Spectator et comme illustrateur pour Oxford University Press avant d’exposer dans des galeries. À 50 ans, il a commencé à dessiner les aventures de ces quatre personnages depuis sa maison proche de Londres.
Je ne sais pas vraiment comment classer cet album ; il aurait sa place au rayon jeunesse, au rayon adultes, au rayon livres d’art, au rayon philosophie, ou contes, ou poésie… Et quelque part, j’adore le fait qu’on ne puisse pas mettre les livres dans des cases. C’est très réducteur. Néanmoins, je vais faire de mon mieux pour vous le décrire (et vous persuader de le lire !)
Cet album est un genre de petit conte philosophique. On peut le lire en entier, ou alors décider de n’en lire que quelques pages et de s’en imprégner pour la journée.
C’est de cette façon que j’ai décidé de le lire. Petit bout par petit bout, au gré de mes envies et de mes humeurs. Quelques pages par ci, quelques pages par là. Car c’est un livre qui fait réfléchir, mais aussi rêver. Il laisse part à l’interprétation de chacun, en fonction de son vécu et de ses humeurs.
Ce livre donc, raconte une histoire d’amitié entre un enfant et une taupe ultra gourmande, enthousiaste et pleine de sagesse. Se joindront à eux un renard souvent silencieux, que les épreuves de la vie ont rendu méfiant et un cheval, serein et doux malgré sa stature.
Il semblerait que les quatre personnages représentent les différentes facettes d’un être humain : l’enfant est curieux, la taupe enthousiaste et gourmande,
le renard blessé et méfiant, et le cheval, représente la partie la plus profonde de nous, l’âme.
Tous les quatre explorent le vaste monde et se posent des questions. Au fil des pages, leurs conversations abordent le sens de la vie, ce qui est essentiel ou non… Ils traversent des tempêtes. Malgré leurs différences, ils s’encouragent, s’entraident et surtout, apprennent à s’aimer.



Tout est beau dans ce livre. Les illustrations à l’encre (une centaine) alternent noir et couleurs et nous touchent autant que les mots, eux aussi écrits à l’encre. Philosophie, douceur, calme, sérénité, bienveillance.
Et si ça ne suffisait pas, cet album est un beau livre. Un format agréable ni trop grand, ni trop petit (17 x 22 cm). Epais mais pas trop lourd. Une reliure en toile d’un bleu profond sur lequel se détachent les lettres dorées. Le titre et le nom de l’auteur-illustrateur sont écrits à la plume avec un vernis métallique discret. Un papier épais, brillant mais pas trop. Même la page de garde est musicale et poétique !

Bref, un livre merveilleux pour dire l’importance de l’amitié et de l’amour.

A mettre entre toutes les mains, celles des enfants comme celles des adultes.
The boy, the mole, the fox and the horse 🇬🇧 / L’enfant, la taupe, le renard et le cheval 🇫🇷
Charlie Mackesy (Laurent Becaria pour la traduction)
Album, 126 pages
Penguin, 2019 / Les arènes, septembre 2020
£16.99 / 18 €
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Pourquoi ‘enfant’ au lieu de ‘garcon’ dans le titre de ce livre?
Beaucoup d’autres traductions utilisent l’equivalent de ‘boy’ (not ‘child’).
Un effort d’etre non-sexiste (gender neutral) ?
A mon avis, ce n’est pas correct.
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C’est la traduction qu’a choisi la maison d’édition française.
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Et M Laurent Becaria, n’a-t-il pas une opinion sur ce sujet ?
D’allieurs, l’auteur de la version anglaise, M Mackesy, serait-il d’accord avec ‘child’ au lieu de ‘garcon’ ?
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